Julia Salter Earle (1878-1945)
5. Continuer sur la gauche de Military Road jusqu'au numéro 63, site de la résidence de Julia Salter Earle, dirigeante syndicale réputée.
Julia Salter Earle se distinguait des femmes de son époque par son combat pour améliorer le sort des classes laborieuses. Elle a été dirigeante syndicale et activiste sociale, travailleuse à temps plein, épouse et mère de six enfants. Son emploi de commis rédactrice (chargée de formuler par écrit chaque loi promulguée par l'Assemblée législative de Terre-Neuve) lui donnait une solide connaissance des lois, ce qui lui serait éventuellement fort utile en tant qu'activiste.
Earle a été l'une des principales promotrices de la fondation de la section féminine de l'Association des travailleurs industriels de Terre-Neuve en 1918, dont elle a été la présidente. Cette association militait pour l'amélioration des salaires et des conditions de travail des femmes employées dans les fabriques de vêtements, de cordages et de chaussures.
En 1921, elle a marché en tête d'un défilé de 500 chômeurs jusqu'au Colonial Building, à St. John's, afin de remettre une pétition au gouvernement pour qu'il vienne en aide aux sans-emploi. Elle soumettait aussi aux journaux de nombreuses lettres à la défense des travailleurs, qu'elle signait « L'amie de la classe ouvrière ».
Sans avoir participé au mouvement des suffragettes à Terre-Neuve, Julia semble avoir été animée par de fortes convictions féministes. En 1925 et en 1940, elle s'est présentée sous la bannière travailliste aux élections municipales de St. John's; bien qu'elle n'ait perdu que par 11 votes en 1925, elle n'a jamais été élue. Ardente activisme, Earle s'est engagée dans les activités de l'Église méthodiste de la rue Cochrane et du Old Colony Club, autrefois le Ladies Reading Room, qui a inspiré tellement de femmes durant la lutte pour l'obtention du droit de vote.
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